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L’été sur nos routes le pire peut survenir au tournant !

mercredi 25 juillet 2012, par grand-Pierre

Petit précis de prévention routière en Cévennes.

Il faut distinguer deux sortes d’automobilistes : Celui que nous sommes, installé derrière le volant, et celui qui vient en face. Et réciproquement, car celui que nous sommes vient aussi en face de celui qui nous vient en face et... Vice et versa. Bref, il y a toujours deux automobilistes en face l’un de l’autre.

Larges, lisses et trompeuses ou bien étroites et sinueuses, nos routes cévenoles peuvent se révéler meurtrières pour les deux, et à plus forte raison en période estivale.

La plupart du temps, celui qui vient en face commet toutes sortes de fautes de conduite et d’incivilités routières, alors que nous : Jamais. Nous sommes d’ailleurs frustrés à cause de ces nouvelles immatriculations sans indication du département, de ne pouvoir désigner cet écraseur venant de l’Hérault ou de l’Aveyron à la vindicte locale et de le clouer sans état d’âme au pilori des chauffards.

Pourtant un peu de technique s’imposerait pour que tout rentre dans l’ordre, du moins en été. Les visiteurs d’été, s’ils sont probablement des virtuoses du volant en agglomération, sont démunis de cette habileté sur nos routes cévenoles faute d’avoir assimilé quelques conseils basiques sur la conduite en montagne. Quand aux chauffeurs locaux, ignorants bien souvent l’usage du clignotant et considérant parfois que la route relève de leur patrimoine personnel, ils ne donnent pas toujours l’image que l’on s’attendrait à voir de pilotes chevronnés dans une région élue et bénie par les rallyes-men !

Sans la prétention, qui serait tout à fait malvenue, d’apprendre à conduire aux autres, je peux néanmoins essayer de rappeler quelques évidences à respecter sur la route :

- Ne pas s’arrêter pour cueillir une fleur ou prendre une photo à la sortie d’un virage.

- Éviter de freiner devant chaque courbe pour ensuite accélérer à mort lorsque quelqu’un veut vous dépasser.

- Porter en permanence le regard le plus loin possible sur la route. Surtout dans les virages. Il n’est pas exclu de tomber sur un groupe de randonneurs à l’intérieur ou à la sortie d’une courbe.

- Se souvenir que pour s’arrêter rapidement, il existe une grande différence entre rouler à 50 ou à 60 km/h.

- Il existe peu de portions de route favorables au dépassement. Rien ne sert donc de se coller au véhicule qui précède, ce qui est potentiellement très dangereux et très désagréable pour le suivi. Il faut simplement un peu de patience.

- Rouler très rapidement ne fait généralement gagner que quelques minutes entre Ganges et le Vigan. (Et consommer beaucoup d’énergie). Cela implique de nombreux dépassements et donc de nombreuses prises de risque. (Combien de ces dépassements acrobatiques finissent mal ?).

- De même, rouler entre 40 et 60 km à l’heure pour admirer le paysage va automatiquement amener un plus grand nombre de dépassements et donc augmenter le risque d’accident.

- Les cyclistes ne sont pas des objets encombrants mais des usagers de la route à part entière que l’on ne doit dépasser que lorsque la voie est libre en face. Ralentir lorsque ce n’est pas le cas n’a rien de honteux, au contraire.

- L’étude de la trajectoire la meilleure ne doit pas être effectuée lorsque la visibilité est nulle. Surtout si votre homologue sur la voie d’en face fait de même.

- Enfin le plus important sur les petites routes étroites : Lorsque vous prenez un virage à gauche, restez collé à la droite de la route ! La tendance naturelle est de dériver au centre de la voie. Cette bonne pratique vous évitera bien des ennuis.

Une solution pour éviter le pire sur nos routes en été : Diminuer sa vitesse de croisière de quinze km/h et... Sourire à tout le monde.

Bonnes vacances !

GP